Ingénierie sociale : définition et conseils pour protéger son entreprise

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L’ingénierie sociale est devenue l’une des principales menaces pour les entreprises en matière de fraude et cybersécurité, causant parfois des pertes financières considérables. Comprendre ce risque et savoir s’en protéger est crucial pour toute organisation. Nos explications dans cet article.

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Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

Ingénierie sociale : une définition

L’ingénierie sociale – social engineering en anglais – désigne l’ensemble des techniques de manipulation psychologique utilisées pour obtenir frauduleusement des informations confidentielles ou pousser une personne à effectuer des actions compromettantes.

Contrairement aux attaques techniques qui ciblent les systèmes informatiques, l’ingénierie sociale exploite les failles humaines : la confiance, l’urgence, la peur ou encore la curiosité.

Par exemple, dans un cas classique de fraude au président, l’attaquant cible un employé des services financiers et lui envoie un email en se faisant passer pour le dirigeant de l’entreprise. Il aura au préalable fait des recherches web détaillées sur sa cible et sur le dirigeant pour imiter au mieux son langage et demander un virement sans éveiller de soupcons.

Pourquoi lutter contre l’ingénierie sociale ?

Les conséquences de l’ingénierie sociale sont multiples et peuvent être désastreuses pour une entreprise :

  • Pertes financières directes via des virements frauduleux – 49% des entreprises ont été victimes de fraude au virement en 2023.
  • Vol de données sensibles ( propriété intellectuelle, données clients) et réutilisation lors d’attaques de plus grande ampleur
  • Atteinte à la réputation auprès des clients, des investisseurs ou des fournisseurs
  • Perturbations opérationnelles et coûts importants de remise en marche (intervention technique, services juridiques externes etc)
  • Perte de confiance des équipes internes, des employés concernés ou des dirigeants.

Une seule attaque réussie peut coûter des centaines de milliers d’euros à une entreprise, sans compter les dommages collatéraux à long terme.

Quels sont les types d’ingénierie sociale

Les fraudeurs utilisent différentes techniques d’ingénierie sociale, chacune exploitant des compétences et ressorts psychologiques spécifiques :

La fraude au président

Le fraudeur se fait passer pour un dirigeant de l’entreprise – CEO, CFO – et demande un virement urgent et confidentiel à un collaborateur, souvent en prétextant une acquisition stratégique ou un impayé client. Ce type d’acte malveillant s’est multiplié depuis le Covid-19 : les cybercriminels profitent de la hausse du télétravail et de la dispersion des équipes pour duper plus facilement les victimes.

La fraude au virement

L’attaquant usurpe l’identité d’un fournisseur légitime pour demander une modification de coordonnées bancaires. Les virements suivants sont alors dirigés vers un compte frauduleux. Ce type d’action passe souvent par la manipulation d’une facture existante ou l’envoi d’une fausse facture. Avec la montée en puissance de l’IA, les cybercriminels ont des compétences techniques de plus en plus sophistiquées, rendant la détection de ce type d’action très difficile.

Le phishing ciblé (ou spear phishing)

On parle aussi de hameçonnage. Des emails personnalisés sont envoyés à des employés spécifiques, utilisant des informations collectées sur les réseaux sociaux pour paraître plus crédibles. Les attaquants font généralement des recherches très détaillées sur leur victime pour ganger leur confiance plus rapidement.

L’usurpation d’identité

Le fraudeur se fait passer pour un tiers de confiance (banquier, auditeur, etc.) pour obtenir des informations sensibles ou des accès aux systèmes. Cette technique peut être utilisée dans le cadre d’une arnaque au faux conseiller bancaire ou au faux support technique.

Comment prévenir les attaques d’ingénierie sociale en entreprise ?

La protection contre l’ingénierie sociale nécessite une approche multicouche :

Formation et sensibilisation

Les employés d’une organisation sont les premiers concernés par l’ingénierie sociale. Il est donc important de :

  • Les former régulièrement les employés aux différentes techniques d’ingénierie sociale
  • Organiser des simulations d’attaques – notamment de phishing et de spearphishing –
  • Mettre en place une culture de la vigilance et de la cybersécurité (inciter à ne pas partager de données sensibles à l’extérieur, ou des informations professionnelles sur des réseaux sociaux personnelles, etc).

La mise en place de processus de sécurité robustes

Les cybercriminels profitent de la moindre faille dans les process pour commettre leurs actes malveillants. En réaction, les équipes dirigeantes doivent :

  • Établir des procédures strictes pour la validation des virements
  • Mettre en place le principe de double validation et de ségrégation des tâches pour les opérations sensibles
  • Définir des protocoles de vérification des changements de coordonnées bancaires

L’implémentation de solutions technologiques de confiance

Il est difficile de s’assurer que toutes les bonnes pratiques de sécurité informatique sont appliquées par les employé – il suffit d’une erreur ou d’une faille temporaire pour que les fraudeurs parviennent à leurs fins. Utiliser une solution innovante comme Trustpair permettra de bloquer tout virement frauduleux, même si l’organisation n’a pas détecté la fraude. Cela passe par une vérification automatique et continue de l’authenticité des coordonnées bancaires de fournisseurs, via un accès à de nombreuses sources de données bancaires.

La force de Trustpair réside dans sa capacité à bloquer les tentatives de fraude basées sur l’ingénierie sociale avant même que le virement ne soit effectué. En automatisant les contrôles, la solution élimine le risque d’erreur humaine et permet aux équipes finance de se concentrer sur leurs missions à forte valeur ajoutée.

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Conclusion

L’ingénierie sociale est aujourd’hui l’une des principales menaces pour la sécurité financière des entreprises. Face à des fraudeurs toujours plus créatifs et sophistiqués, la combinaison de formations, de processus rigoureux et de solutions technologiques comme Trustpair est indispensable. La protection contre l’ingénierie sociale n’est plus une option, mais une nécessité pour toute entreprise soucieuse de protéger ses actifs et sa réputation.

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Parcourez les différentes sections et trouvez les réponses à vos questions

L’ingénierie sociale désigne l’ensemble des techniques de manipulation psychologique utilisées par les fraudeurs pour obtenir des informations confidentielles ou pousser leurs victimes à réaliser des actions frauduleuses. Elle exploite les failles humaines comme la confiance, l’urgence ou la peur. Les exemples les plus courants sont :

  • La fraude au président, où un fraudeur se fait passer pour un dirigeant et demande un virement urgent
  • Le faux fournisseur, qui consiste à usurper l’identité d’un fournisseur pour modifier ses coordonnées bancaires
  • Le phishing ciblé, avec des emails personnalisés utilisant des informations collectées sur les réseaux sociaux
  • L’usurpation d’identité d’un tiers de confiance (banquier, auditeur) pour obtenir des informations sensibles

Ces techniques causent chaque année des pertes financières importantes aux entreprises.

Le harponnage (ou spear phishing) est une technique d’attaque ciblée par ingénierie sociale, plus sophistiquée que le phishing traditionnel. L’attaquant collecte d’abord des informations spécifiques sur sa cible (via les réseaux sociaux, sites web professionnels, etc.) pour créer un message très personnalisé et crédible.

Contrairement aux campagnes massives de phishing, le harponnage vise une personne ou organisation précise avec un message sur mesure qui exploite le contexte professionnel, les habitudes ou les relations de la victime. Par exemple, l’attaquant peut se faire passer pour un collègue, un supérieur hiérarchique ou un partenaire commercial connu.

Cette personnalisation poussée rend le harponnage particulièrement efficace car le message semble légitime, même aux yeux d’utilisateurs avertis. Les cybercriminels l’utilisent notamment pour infiltrer des organisations et dérober des données sensibles ou déclencher des fraudes au président.

Le whaling (ou « chasse à la baleine ») est une forme sophistiquée de harponnage qui cible spécifiquement les « gros poissons » – c’est-à-dire les cadres dirigeants, PDG, ou autres hauts responsables d’une organisation. Les attaquants visent ces cibles de haut niveau car elles ont généralement accès à des informations critiques et peuvent autoriser d’importants transferts financiers.

Les attaques de whaling sont méticuleusement préparées avec des messages très élaborés qui imitent parfaitement les communications professionnelles de haut niveau. L’attaquant exploite souvent l’autorité et le statut de la cible, par exemple en se faisant passer pour un membre du conseil d’administration ou un avocat d’affaires pour demander une action urgente et confidentielle.

Ce type d’attaque est particulièrement dangereux car les dirigeants, malgré leur position, peuvent être vulnérables en raison de leur emploi du temps chargé et de la pression à réagir rapidement aux demandes importantes.

Le phishing est une technique d’attaque par hameçonnage qui cible un grand nombre de victimes potentielles de manière indifférenciée, en envoyant des messages frauduleux génériques qui imitent des entreprises ou institutions connues.

Le spear phishing (ou harponnage) est une forme plus ciblée et sophistiquée de phishing qui vise des individus ou organisations spécifiques. L’attaquant collecte au préalable des informations sur sa cible pour personnaliser son message et le rendre plus crédible.

Alors que le phishing traditionnel utilise souvent des messages génériques envoyés en masse, le spear phishing s’appuie sur des détails personnels (nom du supérieur, projets en cours, etc.) pour manipuler plus efficacement la victime.

Le taux de réussite du spear phishing est généralement plus élevé que celui du phishing classique car les messages sont plus convaincants et mieux adaptés à chaque cible.

Les conséquences du spear phishing peuvent être plus graves car il cible souvent des personnes ayant accès à des informations sensibles ou des systèmes critiques au sein d’une organisation.