Fraude interne : une menace impossible à contrer ?

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Véritable fléau pour les entreprises, la fraude interne génère chaque année une perte d’au moins 5% du chiffre d’affaires des entreprises , tous secteurs confondus. L’une des dernières en date concerne le scandale Kiabi, avec une fraude interne de 100 millions d’euros. Mais en quoi consiste t-elle exactement, et comment les dirigeants peuvent-ils s’en prémunir ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.

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Qu’est-ce que la fraude interne en entreprise ?

Définition de la fraude interne

La fraude interne se définit comme une tromperie ou une dissimulation intentionnelle commise par un ou plusieurs collaborateurs, en vue d’obtenir un gain financier pour son propre compte. La définition englobe :

  • les actes de corruption (découvrez la différence entre corruption active et passive dans cet article)
  • la communication d’informations erronées dans le but de tromper son interlocuteur,
  • la divulgation d’informations confidentielles à des tiers,
  • les détournements d’actifs, les fraudes aux notes de frais,
  • la production d’irrégularités dans la documentation,
  • le vol et l’extorsion.

Tous les cas de fraudes internes sont différents. Ils représentent un coût à supporter pour l’entreprise qui en est victime. Et même si ce sont les PME qui en souffrent le plus (en cas de fraude interne, on estime que leurs pertes sont deux fois supérieures à celles des autres entreprises), les grandes entreprises sont tout aussi menacées par la fraude interne.

L’Association of Certified Fraud Examiners (ACFE) estime ainsi que le montant de la perte médiane en Europe suite à une fraude interne est de 178 000 euros.

Exemples de ce type de fraude en entreprise

L’un des exemples les plus caractéristiques (et médiatisés) de fraude interne est celui de Carlos Ghosn. Ancien PDG de Renault-Nissan, il a été accusé d’abus de biens sociaux et de fraude fiscale. Il aurait notamment acquis, via l’entreprise, 17,8 millions de biens immobiliers pour son usage personnel. Mais la fraude interne ne se déploie pas nécessairement sur une échelle aussi vaste. La plupart du temps, les montants sont loin d’être aussi élevés.

Prenons un cas de fraude interne “classique”. Un collaborateur usurpe l’identité d’un fournisseur et demande au service comptabilité de modifier les coordonnées bancaires de celui-ci.  Les règlements sont alors redirigés vers un compte frauduleux (détournement d’actifs). Ce collaborateur peut aussi réaliser des achats (téléphone, ordinateur…) sans autorisation de l’entreprise. Ou encore produire des notes de frais erronées, dans l’objectif d’obtenir un gain financier.

Fraude interne : une prise de conscience de la part des entreprises

Les entreprises ont de plus en plus conscience de la nécessité de prendre des mesures contre ce phénomène.

Les directions administratives et financières sont en première ligne dans la mise en place de mesures anti-fraude interne. Elles ont un rôle capital à jouer dans cette lutte. A elles d’instaurer des mesures de prévention et de contrôle, et de mettre en place des actions de formation auprès des collaborateurs. Le DAF doit également, dans sa stratégie de lutte contre la fraude interne, mobiliser les différentes directions (direction générale, direction juridique, direction des ressources humaines, DSI…). Il doit définir précisément le rôle de chacun, en évitant les actions isolées qui manquent d’efficacité.

Les enjeux sont importants. En effet, la fraude interne n’entraîne pas seulement une perte financière pour l’entreprise. Elle porte également atteinte à sa réputation et a un impact direct sur les équipes et les relations de travail : perte de confiance, désorganisation, baisse de motivation… Une  “double peine” que les directions financières,  sont plus que jamais décidées à éradiquer.

Quelles sont les mesures de protection contre la fraude interne ?

Avant de mettre en place des mesures concrètes de lutte contre la fraude interne, il faut de sensibiliser les collaborateurs. Les directions ne doivent en effet pas être les seules à s’impliquer. Chacun a un rôle à jouer, et doit pouvoir intervenir en cas d’anomalie.

Les actions de formation et de sensibilisation des collaborateurs doivent donc être intégrées dans la culture de l’entreprise. Chacun doit prendre conscience des risques et savoir repérer les différents types de fraude. Les formations sur la fraude doivent être régulières. En effet, les techniques des fraudeurs évoluent constamment, rendant leur détection plus complexe. Les organisations doivent aussi prévoir un dispositif spécifique pour les « lanceurs d’alerte ». Les collaborateurs témoins d’une fraude doivent pouvoir témoigner sans crainte de représailles.

Les autres mesures de protections concernent la mise en place d’outils et de processus plus sûrs. Le contrôle interne de l’entreprise doit être renforcé et accompagné d’un audit régulier des procédures en place pour en vérifier l’efficacité.

Il est particulièrement important de sécuriser les paiements car c’est la dernière barrière avant l’exécution d’une fraude interne. Ainsi, il faut mettre en place des processus stricts de contrôle des opérations bancaires dans les directions financières. Il peut s’agir de ségrégation des tâches ou de principe des 4 yeux. Ce double contrôle diminue grandement le risque de fraude, puisqu’il permet de repérer plus rapidement et plus facilement d’éventuelles anomalies ou incohérences. Assorti d’un reporting régulier, il déploie toute son efficacité.

Comme évoqué plus haut, une attribution claire des rôles de chacun et une communication régulière entre chaque entité de l’entreprise aident également à diminuer les risques de fraude interne. Enfin, en fonction de l’activité de l’entreprise, il peut être pertinent d’instaurer des mesures de restriction à certains outils et logiciels.

Trustpair – logiciel de prévention de la fraude externe et interne – vérifie et de sécurise l’ensemble des paiements tiers, et met un terme aux risques de fraude en entreprise. Grâce à sa technologie de contrôle automatique des données financières, l’ensemble de la chaîne de paiement est sécurisé. Le risque de fraude interne est éliminé : si un collaborateur tente de faire un virement frauduleux vers son compte bancaire, le système détecte l’anomalie et lance l’alerte. Nos services incluent également une gestion globale des risques grâce à des dashboards complets, une conformité aux principales régulations (Sapin 2, etc) et des conseils d’experts de la fraude. Découvrez si vous êtes concernés par la loi Sapin 2 ici.

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Pour conclure…

  • La fraude interne est une dissimulation intentionnelle commise par un ou plusieurs collaborateurs, dans le but de soutirer des fonds à l’entreprise. Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour la commettre (usurpation d’identité, accès non autorisés, etc). En moyenne, ce type d’évènement coûte 178 000 euros aux entreprises Européennes.
  • Les entreprises de toutes tailles sont concernées par cette menace. C’est à leurs directions financières de définir des procédures et d’allouer les bonnes ressources pour lutter contre ce phénomène.
  • Les formations des collaborateurs font partie des actions à mettre en place, mais elles ne sont pas suffisantes. Pour assurer la protection de l’entreprise contre la fraude ( interne et externe ), il faut déployer des outils qui sécurisent les transactions financières et contrôlent l’identité des bénéficiaires de paiements.
  • Trustpair, solution de prévention des fraudes en entreprise, met à disposition des Directions financières une plateforme qui vérifie automatiquement les données bancaires des tiers. Les entreprises sont donc certaines de payer le bon fournisseur sur le bon compte bancaire à chaque virement.

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