Octobre 2024 – L’affaire est sur toutes les lèvres et digne d’une série Netflix : Kiabi, enseigne de prêt-à-porter a été victime d’une fraude interne de 100 millions d’euros. L’ancienne trésorière de Kiabi, Aurélie B, est accusé d’avoir détourné ces fonds via des virements frauduleux vers ses comptes privés. Quelques mois seulement après l’affaire du “deep fake à 25 millions de dollars”, cet évènement souligne à nouveau les risques croissants de fraude – ici de fraude interne -. Mais alors, comment se prémunir contre ce type d’escroquerie ? Comment les entreprises peuvent-elles faire face ? Nos explications dans cet article.
Le scandale Kiabi en détail
Aurélie B., ancienne trésorière de Kiabi, a été interpellée en Corse en début de semaine après avoir utilisé des techniques complexes – notamment celle des “comptes rebonds” – pour détourner des fonds de l’entreprise vers des comptes privés. L’entreprise s’en est rendu compte presque par hasard – en souhaitant récupérer un investissement réalisé un an plus tôt par l’ancienne trésorière.
L’argent s’était tout simplement volatilisé, la trésorière exploitant sa position et ses responsabilités au sein de l’entreprise pour commettre une fraude interne. C’est finalement son train de vie luxueux et affiché sur les réseaux sociaux qui a permis aux forces de l’ordre de l’interpeller, à la sortie d’un jet privé. Elle a été mise en examen et des procédures lancées pour recouvrer les fonds.
Quel impact et réponse de Kiabi ?
Malgré l’ampleur de la fraude,- le montant détourné représente près de 4% de son chiffre d’affaires annuel -, Kiabi a rassuré sur sa solidité financière, affirmant que cet évènement ne compromettrait pas sa trajectoire économique. La direction a immédiatement pris des mesures pour renforcer les protocoles de sécurité financière et a engagé des actions judiciaires pour le recouvrement des fonds.
Mais la question demeure : comment l’ancienne trésorière a-t-elle pu dérober près de 4% du chiffre d’affaires annuel sans éveiller le moindre soupçon ? Et comment s’assurer qu’une situation pareille ne se reproduise pas ?
L’automatisation des contrôles de comptes bancaires, solution ultime contre la fraude interne
Il existe de nombreux processus et stratégies utilisées par les entreprises contre la fraude : ségrégation des tâches, formations régulières des équipes pour les sensibiliser à la fraude, contrôle des 4 yeux lors des processus de paiement… Mais force est de constater que ces mesures ne suffisent pas, face à des fraudes de plus en plus sophistiquées, qui font parfois appel à l’IA – comme dans le cas du deep fake à 25 millions de dollars -.
Seule une technologie de pointe peut éliminer la fraude interne à 100%, en contrôlant en continu les comptes bancaires des bénéficiaires de virement. Concrètement, cela consiste en la vérification des informations du titulaire du compte (identité, numéro de l’entreprise, etc), en celle des coordonnées bancaires (le compte est-il actif ? où est-il localisé ?) et en la corrélation des deux.
C’est ce que permet Trustpair, en détectant toute anomalie lors du processus de paiement : chaque virement est soumis à un contrôle automatisé et systématique. Par exemple, un employé réalisant un virement vers un compte privé en se faisant passer pour un fournisseur verrait sa tentative bloquée. La plateforme détecterait en quelques secondes l’absence de corrélation entre le titulaire déclaré du compte (le fournisseur) et l’IBAN du compte bancaire.
Les évènements récents nous le montrent bien : se reposer sur des contrôles humains et des tâches manuelles ne suffit pas – ou plus. Pour les entreprises, l’heure a sonné de s’équiper à la mesure de la menace qui leur fait face. Le risque ? Faire partie des 64% d’entreprises françaises ciblées par la fraude en 2023.