Selon le baromètre sur la fraude Euler Hermès de 2021, 2 entreprises sur 3 ont subi au moins une tentative de fraude cette année, 1 entreprise sur 5 a subi plus de 5 tentatives de fraude, et 14% des entreprises victimes de fraude ont subi un préjudice supérieur à 100 000 euros.
Ces chiffres nous rappellent une triste réalité : aucune entreprise n’est à l’abri d’une escroquerie. Cependant, il existe différents moyens de se prémunir contre les fraudeurs, dont l’imagination ne connaît (semble-t-il) pas de limites. A ce titre, la connaissance de leur profil est un excellent moyen de prévenir les attaques et de sensibiliser les équipes financières.
Voici le top 6 des fraudeurs qui menacent la direction financière de votre entreprise, et comment les repérer.
La typologie des fraudeurs
D’après le cabinet d’audit KPMG, le profil type du fraudeur est le suivant : il s’agit d’un homme (79% des fraudeurs) entre 36 et 45 ans (pour 37% d’entre eux), employé dans l’entreprise victime (65%) depuis plus de 6 ans (38%) et travaillant dans le département des opérations (17%) ou de la finance (16%).
La plupart du temps, le fraudeur multiplie les attaques sur une même cible pour augmenter ses chances de réussite : ainsi, comme on l’a vu dans l’introduction, 1 entreprise sur 5 a subi plus de 5 tentatives de fraude en 2021.
Zoom sur le profil des fraudeurs
Le fraudeur naturel
Ce type de fraudeur a généralement des antécédents criminels. Expérimenté dans la fraude, il est souvent un homme d’âge moyen ou avancé. Selon lui, ses victimes méritent ce qui leur arrive.
Le fraudeur complice
Moins expérimenté que le fraudeur naturel, il manque d’esprit d’initiative tout en se montrant habile à tromper les victimes de son patron. En général, il s’occupe du travail administratif nécessaire à la fraude, ce qui en fait un travailleur de l’ombre.
Le fraudeur évolutif
Ce type de fraudeur n’a pas d’antécédents judiciaires. En général, il subit des pressions qui le poussent à commettre des fraudes, ou évolue en tant que fraudeur après avoir constaté une faille dans l’entreprise. Exemple typique de fraude : le banquier américain Bernard Madoff, qui a utilisé le système de Ponzi pour tromper ses victimes.
Le fraudeur opportuniste
C’est un “petit” fraudeur et non un fraudeur professionnel, qui se borne à exploiter les failles du système et à saisir les opportunités. Il fraude principalement sur Internet, sans prendre de risques démesurés.
Le fraudeur reptilien
C’est un véritable tricheur qui se fait passer pour un bon fournisseur, en livrant la prestation en temps et en heure avant d’obtenir une prestation au montant plus élevé et d’en profiter pour frauder. Il est particulièrement actif dans la fraude au faux fournisseur.
Le fraudeur usurpateur
Comme son nom l’indique, il crée des documents fictifs pour commettre des fraudes de type usurpation d’identité, usurpation d’identité bancaire, business email compromise, fraude au faux président, fraude au faux fournisseur, ou encore fraude au faux client.
A retenir : Les fraudeurs peuvent travailler en groupe ou de façon individuelle. Avec la crise sanitaire, le nombre de fraudeurs a considérablement augmenté (près d’une entreprise sur deux a ainsi remarqué une recrudescence du nombre d’attaques suite à la généralisation du télétravail…), et l’usurpation d’identité est la principale technique qu’ils utilisent.
Comment les fraudeurs passent-ils à l’action ?
La plupart du temps, les fraudeurs utilisent un mode opératoire identifié. Prenons un exemple avec l’escroquerie dont a été victime la société CERP Rouen, en 2020, au début de la crise du Covid-19. En l’espèce, le grossiste-répartiteur souhaitait passer une commande de masques et de gels hydroalcooliques auprès de son fournisseur habituel. Or, des escrocs se sont fait passer pour ce fournisseur, empochant au passage la somme de 6,6 millions d’euros.
Ce type de fraude, appelée “fraude au faux fournisseur”, est l’une des menaces les plus importantes qui pèsent sur les entreprises. Elle consiste tout simplement à usurper l’identité d’un fournisseur et à entrer en contact avec une entreprise cliente.
D’autres types de fraudes existent. Parmi les plus courantes, on peut citer la cyberfraude (ransomware), la fraude au faux conseiller – ou encore la fraude au président. Cette dernière escroquerie consiste à usurper l’identité du dirigeant d’une entreprise et à contacter un membre de la direction financière pour demander un virement exceptionnel.
Face à ces menaces, il est donc important de connaître le mode opératoire des escrocs, mais aussi de savoir comment se protéger.
Face à la menace, comment protéger votre direction financière ?
6 entreprises sur 10 n’ont pas de budget consacré à la fraude. Pourtant, 78% d’entre elles craignent une accentuation de ce risque, et 89% des DAF considèrent la lutte contre la fraude comme un sujet important. Beaucoup de ces entreprises misent sur l’humain, la prévention ou le contrôle manuel : ce n’est malheureusement pas suffisant.
Pour contrer les tentatives de fraude au virement, rien ne vaut la mise en œuvre de moyens techniques, et notamment de solutions d’automatisation et de sécurisation des relations fournisseurs. A ce titre, la solution Trustpair, qui permet de réaliser un contrôle automatique des tiers et de sécuriser les paiements, est tout indiquée.
POINT À RETENIR
- En 2021, de nombreuses fraudes ont eu lieu : 2 entreprises sur 3 ont subi au moins une tentative de fraude.
- Différents types de fraudeurs existent : le fraudeur naturel, le fraudeur complice, le fraudeur évolutif, le fraudeur opportuniste, le fraudeur reptilien, le fraudeur usurpateur.
- La crise sanitaire a considérablement augmenté le nombre de fraudeurs et l’usurpation d’identité est la principale technique utilisée.
- Pour vous protéger contre les tentatives de fraudes, Trustpair est une solution technologique d’automatisation et de sécurisation des relations fournisseurs.