Théorie issue d’une étude menée par Donald R. CRESSEY en 1950, le Triangle de la fraude (ou Triangle Cressey) a été au cœur de nombreuses analyses au fil des années. Cette hypothèse se base sur la réunion de trois facteurs pour expliquer la propension des individus à devenir des fraudeurs. Les entreprises se sont saisies de cette théorie pour se doter d’outils performants afin de lutter contre le risque de fraude. Qu’est-ce que la théorie du Triangle de la fraude ? Et comment lutter efficacement contre la fraude ? Explications.
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Triangle de Cressey ou Triangle de la Fraude
La fraude est une situation encore bien présente aujourd’hui pour toutes les entreprises. En 2022, 1 entreprises sur 2 a subi au moins une tentative de fraude. Ce chiffre montre bien la nécessité impérieuse d’utiliser les bons outils pour empêcher la fraude dans son entreprise. Ce risque est d’autant plus accru depuis la crise sanitaire sans précédent qui a marqué au fer rouge les entreprises en France et de par le monde.
Dans les années 50, Donald Cressey, criminologue américain, a décidé d’interviewer un panel de 200 personnes condamnées pour fraude. Sur la base de ses résultats, il a déterminé trois points communs entre toutes ces affaires. Cela lui a alors permis de créer le Triangle de la fraude qui a pris son nom :, le Triangle de Cressey. Cette théorie sert d’outil pour expliquer la propension de certaines personnes à frauder.
Les trois facteurs du Triangle de Cressey
Le Triangle de la fraude fonctionne d’après un triptyque composé de trois facteurs différents. Le besoin (la pression), l’opportunité et la rationalisation. En se basant sur ces facteurs de risques, l’entreprise peut mener une stratégie personnalisée pour prévenir le risque de fraude.
Le besoin/la pression
Le premier facteur qui entre en ligne de compte dans la propension à frauder concerne le besoin. En sachant que 35 % des fraudes sont réalisées par des personnes internes à l’entreprise, on peut imaginer le cas d’un employé qui ferait face à une situation financière difficile qu’il trouve impossible à résoudre. Il estime alors être dans une situation irrémédiable qui le pousse à se tourner vers la fraude comme solution de secours. Cette pression peut également être causée par une pression trop importante du manager sur l’employé avec des indicateurs de performances impossibles à atteindre. Il peut, par exemple, commettre une fraude aux faux fournisseurs.
L’opportunité
Définir le profil type du fraudeur nécessite de prendre en compte l’opportunité. En effet, le risque de fraude est d’autant plus accru que l’opportunité est grande de tomber dans cette dérive. En entreprise, le fraudeur utilise les failles du contrôle interne pour exercer ses méfaits. La majorité de ces situations se produit lorsqu’il y a une absence de contrôle suffisant, des droits d’accès trop étendus ou d’autres faiblesses rendant la fraude possible. Le fraudeur peut alors considérer que le risque pris est faible en comparaison du gain qu’il peut en retirer.
La rationalisation
Ce troisième et dernier facteur concerne la rationalisation, autrement dit les arguments qu’utilise le fraudeur pour expliquer son acte. Un collaborateur interne ayant tenté de frauder peut par exemple expliquer son comportement par un sentiment de frustration après le refus d’une évolution de poste ou d’une augmentation de salaire. Le manque de reconnaissance est également un sentiment souvent exprimé par les fraudeurs. Que ce soit après une fraude documentaire ou un acte de spoofing, le fraudeur se considère généralement comme une victime plus que comme un délinquant.
On estime d’ailleurs que 65 % des fraudeurs sont des collaborateurs de l’entreprise victimes et 21 % sont des anciens collaborateurs. Cette troisième dimension est donc indispensable pour déterminer le profil des fraudeurs au sein des entreprises.
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Direction financière, comment contrer les fraudeurs ?
Maintenant que l’on a défini les trois facteurs clés du Triangle de la fraude, la question se pose de savoir comment contrer le fraudeur opportuniste. Une pression financière ou morale trop intense peut participer à l’envie de frauder. Cela d’autant plus si le futur fraudeur se sent victime d’une situation qu’il ne maîtrise plus et qu’il peut utiliser les failles déjà présentes dans l’entreprise.
Pour éviter cette situation, l’entreprise doit agir en amont en se protégeant de manière adaptée. Il s’agit d’adopter une stratégie sur-mesure en renforçant la sécurité des processus d’une part, mais aussi en dotant sa Direction financière de solutions technologiques performantes rendant impossible toute tentative de fraude. Cela est d’autant plus crucial que 33 % des entreprises victimes de fraude ont subi un préjudice supérieur à 10 000 €. 14% ont subi un préjudice supérieur à 100 000 €. Ces chiffres mettent en lumière les conséquences réelles d’une fraude en entreprise, susceptible d’entraîner une faillite.
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