L’Open Banking : une révolution pour le secteur financier

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Rendu obligatoire en 2018 dans le cadre de la DSP2 (directive européenne des services de paiement), l’Open Banking vise à tirer profit des nombreuses données détenues par les banques en légalisant leur partage avec d’autres entités du secteur bancaire – notamment les fintechs. Les banques sont en effet de vrais hubs de données. Elles centralisent de nombreuses informations : coordonnées bancaires, références de transaction, etc. L’Open Banking apparaît alors comme une opportunité pour la personnalisation et l’innovation, notamment pour les FinTech. Comment fonctionne l’Open Banking ? Quelles sont ses perspectives ? Et quels sont les risques associés ? Réponses dans cet article.

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Qu’est-ce que l’Open Banking ?

Une définition simple de l’Open Banking

“Open banking” est un terme anglophone qui désigne le partage des données collectées par les institutions bancaires sur leurs clients avec d’autres sociétés, comme des startups par exemple. On peut le traduire en français par “système bancaire ouvert”. Il s’agit finalement de tirer parti des données qui circulent pour améliorer l’expérience client et le niveau de personnalisation.

Un peu de contexte

Initialement, cette innovation ne relève pas de la volonté des banques. Elle émane du régulateur européen, en réponse à la volonté des FinTech d’établir un marché des moyens et services de paiement innovant, moderne et concurrentiel. Le régulateur promulgue en janvier 2018 une directive européenne sur les services de paiement (DSP2).

L’objectif de cette directive ? Ouvrir l’écosystème bancaire, renforcer la sécurité des paiements en ligne et à favoriser les services financiers innovants. Une vraie opportunité pour le secteur des services financiers digitaux, en pleine expansion et promis à un avenir brillant.

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L’Open Banking aujourd’hui

Certaines banques se montrent prudentes face à ce “partage forcé”. La mise en place de l’Open Banking nécessite une transformation des banques traditionnelles et de leur organisation interne.

D’ailleurs, une enquête menée par la plateforme d’open banking Tink est assez parlante. Menée auprès de 308 dirigeants dans 12 pays, elle révèle ainsi que 40% d’entre eux pensent que leur institution aura besoin de 5 à 10 ans pour atteindre ses objectifs en matière d’Open banking.

L’Open Banking est une opportunité pour les banques de repenser leur modèle économique. En 2021, 70% d’entre elles avaient commencé leur évolution vers l’Open banking. Seulement 7% estimaient être entièrement ou partiellement opérationnelles en la matière.

Les données collectées par les institutions bancaires sont une véritable mine d’or pour le développement de nouveaux services bancaires et financiers. L’Open Banking du DSP2 représente, à lui seul, une véritable révolution, puisqu’il impose aux établissements financiers de partager leurs informations avec les acteurs pertinents.

Quelles sont les principales applications de l’Open Banking ?

En permettant le partage sécurisé des données financières entre différentes institutions, il ouvre la voie à une multitude d’applications innovantes dans le domaine financier :

  • Il facilite l’accès à de nouveaux services financiers pour les clients, comme les applications de gestion financière personnalisée, les comparateurs de produits bancaires, ou encore des solutions de paiement simplifiées.
  • Il favorise l’émergence de plateformes de prêt entre pairs, offrant ainsi aux organisations et aux particuliers des alternatives de financement plus flexibles et accessibles.
  • Il permet le développement de solutions de gestion de trésorerie plus efficaces pour les entreprises, en permettant une intégration fluide des données financières entre les différents systèmes – c’est le cas de Trustpair, qui s’intègre parfaitement aux différents écosystèmes techniques.
  • Il ouvre la porte à l’innovation dans le secteur des assurances, en facilitant la tarification personnalisée et l’accès à des produits d’assurance adaptés aux besoins spécifiques des clients.
  • Il favorise également l’émergence de services digitaux de gestion de patrimoine, offrant aux investisseurs un accès plus transparent et personnalisé à leurs portefeuilles d’investissement.

Ces applications transforment en profondeur le paysage financier depuis 2018, en offrant davantage de choix, de transparence et d’efficacité tant pour les organisations que pour les particuliers.

L’Open Banking : des données bancaires partagées pour favoriser l’innovation

De nombreuses jeunes pousses ont vu le jour sur le marché bancaire depuis 2018. Aujourd’hui, elles en viennent parfois à concurrencer l’activité bancaire traditionnelle. C’est le cas par exemple des néobanques, qui tirent pleinement parti de la transformation digitale du secteur pour offrir des services plus agiles et personnalisés.

Il n’existe plus aujourd’hui un modèle de banque unique. Le marché des banques évolue. Face à ces évolutions, les banques françaises entrent également dans une logique d’innovation et diversifient leurs activités pour améliorer l’expérience client. Un vrai cercle vertueux !

Plus largement, les FinTech ambitionnent de repenser le monde bancaire traditionnel à l’appui des nouvelles technologies et de l’exploitation des informations. Au global, ces entreprises suppriment les intermédiaires dans le secteur bancaire et simplifient les activités bancaires.

Quelles données sont partagées côté des particuliers et avec quel objectif ?

Ces entreprises disruptives sont souvent des « agrégateurs de compte ». Ils permettent aux clients qui possèdent plusieurs comptes bancaires dans des établissements différents de consulter tous leurs comptes sur une même interface.

C’est la DSP2 qui a permis ce bouleversement et l’émergence de nouveaux acteurs dans le secteur des services financiers. En effet, depuis la DSP2, les banques ont l’obligation de permettre à leurs clients d’agréger leurs comptes sur une application tierce.

Quels sont l’impact et l’opportunité de l’Open Banking en entreprise ?

Si l’Open banking impacte fortement les particuliers, il a aussi des conséquences sur le fonctionnement interne des sociétés. Les start-ups financières l’ont bien compris et proposent aujourd’hui un vaste éventail de services financiers spécialisés. Cela va de la comptabilité avec Chargebee, à la lutte contre la fraude, avec Trustpair.

Ces jeunes pousses proposent en effet aux entreprises des services digitaux capables de regrouper, d’analyser et de trier une multitude de sources de données externes. Les tâches opérationnelles liées à la comptabilité, la trésorerie, les RH ou encore l’audit interne s’en trouvent donc grandement simplifiées. L’occasion de simplifier grandement des process parfois fastidieux et d’améliorer la performance opérationnelle.

Par exemple, chez Trustpair, nous agrégeons de nombreuses sources de données internes et externes pour permettre un contrôle de votre base tiers efficace et supprimer le risque de fraude. Nous envoyons également des alertes en temps réel en cas de fraude. Vous voulez en savoir plus ? Contactez l’un de nos experts.

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L’API, outil privilégié de l’Open Banking

L’enjeu de l’Open Banking est d’avoir un accès fluide aux données bancaires des différents groupes bancaires. Pour accéder à ces données bancaires, les FinTech ont souvent recours aux API.

Qu’est-ce qu’une API ?
L’API – ou Application Programming Interface en anglais – permet l’échange concret de données. Elle rend visibles les types de données qui peuvent être partagées, les classifie et requiert une ou plusieurs clés d’authentification pour être activée. L’utilisation de clés API favorise la sécurisation des données : autrement, toute personne ou entité étrangère pourrait y avoir accès frauduleusement.

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L’Open Banking, un système de partage sans faille ?

L’Open Banking ouvre les données bancaires aux acteurs de la FinTech. Il est donc plus que légitime de se poser la question de la sécurité de ces données. Ni les établissements financiers ni les nouveaux acteurs du milieu bancaire ne souhaitent voir les données de leurs clients volées par des hackers. Les grandes banques et établissements de crédit internationaux sont particulièrement sensibles à cette question.

Cet enjeu est d’autant plus crucial depuis l’entrée en vigueur du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) le 25 mai 2018. En plus du renforcement des protocoles de sécurité, celui-ci introduit de lourdes sanctions en cas de manquement. Dans ce contexte, l’Open Banking représente donc un vrai challenge pour l’industrie bancaire.

Que prévoit exactement le RGPD et comment impacte-t-il les sociétés ?

En premier lieu, le RGPD entend protéger le consentement des consommateurs. En effet, celui-ci est au cœur de la collecte et de traitement de leurs données personnelles. Les banques doivent donc non seulement le leur demander, mais également, dans la continuité du « droit à l’oubli », leur assurer un accès à leurs données. Elles doivent ainsi leur garantir un droit de rectification et de retrait.

Par ailleurs, la nouvelle réglementation européenne renforce la responsabilité légale des acteurs collectant et traitant les données, comme les banques. Celles-ci sont plus soucieuses de déployer une sécurité maximale afin d’éviter les risques de sanction prévus par le RGPD. Chaque établissement bancaire doit donc à la fois mettre ses données à disposition via des systèmes sécurisés et protéger ces mêmes données pour qu’elles ne soient pas la cible de fraudes.

Malgré les protocoles et process mis en place, des fraudes peuvent avoir lieu. Aujourd’hui, elles sont souvent des cyber-fraudes. Même si la cybercriminalité repose sur la digitalisation des outils et process, elle tire aussi parti de l’erreur humaine. En effet, les risques de ransomware et de phishing font peser de lourdes menaces financières sur les établissements attaqués.

Saint-Gobain par exemple, a été victime du ransomware NotPetya en 2017. Ils ont chiffré l’impact de l’attaque à plus de 330 millions d’euros. Les liquidités d’une entreprise peuvent être gravement atteintes.

La formation du personnel aux bonnes pratiques numériques et de sécurité informatique autant que l’établissement d’un système résilient sont donc essentiels.

L’Open Banking est-il l’avenir du secteur financier ?

Dans son étude “Les Français et les nouveaux services financiers”, le cabinet Deloitte souligne le poids des FinTech dans le paysage financier. En 2021, près de 4 Français sur 5 souhaitaient que leur banque leur propose un service hors de leur champ d’action initial. Par ailleurs, 9 Français sur 10 réalisent aujourd’hui des opérations bancaires en ligne.   Le modèle bancaire traditionnel évolue, et l’Open Banking accompagne ce changement.

En effet, l’Open Banking s’inscrit dans une dynamique de disruption du secteur traditionnel de la banque. Les FinTech sont les premières à saisir cette opportunité. Elles développent au quotidien de nouveaux services personnalisés à destination des entreprises.

L’important ? Qu’elles – et les banques et établissements financiers – ne sous-estiment pas le risque que l’Open Banking peut représenter. La sécurisation et la protection des données sont un réel enjeu pour les organisations. L’innovation financière ne peut pas se faire aux dépens du client final.

C’est là que Trustpair entre en jeu. Notre solution de prévention de la fraude digitalise les contrôles de coordonnées bancaires tout au long de la chaîne de paiement. Elle permet de détecter et prévenir la fraude en renforcant la sécurisation des coordonnées bancaires. C’est un gain de temps et une garantie de sécurité additionnelle. Cela permet aussi la conformité avec la législation KYS (Know Your Supplier) et Sapin II. Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez l’un de nos experts.

Pour résumer…

  • Le terme Open Banking désigne le partage des données collectées par les institutions bancaires sur leurs clients avec d’autres sociétés. Il s’agit d’une vraie révolution dans le secteur bancaire et financier. L’Open Banking modèle réellement la banque de demain.
  • L’Open Banking vise à établir un marché des moyens et services de paiement à la fois innovant, moderne et concurrentiel. C’est une mine d’or pour le développement de nouveaux services bancaires et financiers, comme les entreprises FinTech.
  • La protection et de la sécurisation des données étant un enjeu phare, l’Open Banking est régi par le RGPD.
  • Grâce à l’Open Banking, ces FinTech sont capables de regrouper, analyser et trier une multitude de sources de données. Au quotidien, cela facilite les tâches opérationnelles des entreprises. L’Open Banking peut améliorer les process RH, comptables, la trésorerie, l’audit interne, etc.
  • Notre plateforme, Trustpair est connectée à diverses sources de données et vous propose de digitaliser vos contrôles réglementaires tiers. Nous vérifions automatiquement le couple compte bancaire / fournisseur et sécurisons vos paiements. Nous utilisons l’intelligence artificielle pour garantir la fiabilité de vos données.

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L’Open Banking a été rendu obligatoire dans la zone économique européenne par la DSP2 (Deuxième Directive Européenne des Services de Paiement) en 2018.

Il rend obligatoire le partage et l’échange des données bancaires collectées par les banques et institutions bancaires sur leurs clients – comme les coordonnées bancaires, références de transaction, etc – avec d’autres entreprises, notamment les FinTech.

L’Open Banking a favorisé l’innovation et la personnalisation dans le secteur bancaire ainsi que le lancement de nombreuses entreprises. C’est par exemple l’Open Banking qui a permis le lancement d’applications de suivi budgétaire pour particuliers, etc.

La DSP2 est la directive européenne à l’origine de l’Open Banking. En effet, le régulateur européen promulgue en janvier 2018 une directive européenne sur les services de paiement (DSP2).

Cette directive a entre autres comme objectif d’ouvrir l’écosystème bancaire à plus d’acteurs. Une belle opportunité pour le secteur des services financiers digitaux.