Enron, l’une des plus grosses entreprises des États-Unis, a fait faillite en 2001 après avoir commis une fraude comptable. Elle avait dissimulé des pertes de plusieurs milliards de dollars en maquillant ses comptes. La preuve que la fraude comptable peut nuire gravement à la réputation d’une entreprise, voire remettre en cause son existence en cas de détournement conséquent. Comment la reconnaître et quelles mesures mettre en place pour s’en protéger ?
Trustpair est une plateforme de prévention de la fraude qui détecte les tentatives de fraude et bloque tout virement suspicieux.
Qu’est-ce que la fraude comptable ?
Une définition de la fraude comptable
La fraude comptable désigne un type de fraude qui consiste à falsifier ou dissimuler des documents comptables, dans le but de tromper des tiers (créanciers, investisseurs…) et/ou d’en tirer un intérêt pécuniaire. La plupart du temps, l’objectif des fraudeurs est de faire apparaître les résultats financiers de l’entreprise comme meilleurs qu’ils ne le sont en réalité.
La détection de ce type de fraude en entreprise est particulièrement difficile. Les escrocs agissent en interne et sont donc au fait des mécanismes de contrôle interne en place. Il est facile pour eux de passer entre les mailles du filet pour commettre une fraude.
La fraude comptable peut prendre différentes formes : falsification des états financiers, détournement de fonds, sous-évaluation des passifs, etc.
Les différents types de fraude comptable
Il existe différents types de fraude comptable. Voici les plus répandus :
- Le détournement de fonds. Il s’agit pour des personnes internes à l’entreprise (comptables, dirigeants…) d’utiliser illégalement les finances de l’entreprise pour leur intérêt personnel.
- Le vol interne (ou fraude interne). Ce type de fraude consiste pour un salarié à voler des actifs de l’entreprise, ou à retirer des fonds sans en laisser la trace dans les écritures comptables. A la différence du détournement de fonds, le fraudeur ne va pas nécessairement dérober de l’argent : cela peut être du matériel, des objets…
- La manipulation des comptes de l’entreprise. Il s’agit de falsifier les comptes pour donner une fausse image de la situation financière de l’entreprise. Ce type d’arnaque vise à tromper les investisseurs et le grand public.
- La création de fausses transactions, dans le même but que celui mentionné ci-dessus.
- L’émission de fausses factures.
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Des exemples connus de fraude comptable
Parmi les exemples les plus célèbres de fraude comptable, on peut citer Jérôme Kerviel, opérateur de marché à la Société générale, qui a fait perdre 4,82 milliards d’euros à son entreprise en prenant des risques démesurés. Le tout, en dissimulant ses erreurs à ses managers. Cette fraude grave a entraîné un procès retentissant et une condamnation.
Un autre exemple célèbre est celui de Bernard Madoff, ancien président d’une société d’investissement et condamné en 2009 à 150 ans de prison. Il aurait dérobé 65 milliards de dollars à 13 000 investisseurs, via une escroquerie de type “système de Ponzi”, où les fonds versés par les nouveaux clients servent à payer les rendements promis à d’autres. Ces escroqueries en série ont fait perdre des millions de dollars aux contribuables américains et a fait écoper Bernard Madoff d’une condamnation conséquente.
Enfin, reprenons l’exemple de l’entreprise Enron, citée dans l’introduction de cet article. Alors qu’elle figurait en 7e position du classement des entreprises américaines, elle a fait faillite en 2001 suite à une régularisation comptable massive. Il s’avère que l’entreprise avait dissimulé des milliers de documents comptables pour masquer d’importantes pertes, avec la complicité du cabinet d’audit Arthur Andersen.
Comment détecter et se protéger de la fraude comptable ?
Quels sont les signaux d’alerte pour détecter la fraude comptable ?
Voici quelques signaux d’alerte à surveiller, qui peuvent indiquer des fraudes potentielles. Attention, pris isolément, ils ne signifient pas qu’une situation de fraude comptable existe nécessairement. Ils doivent cependant vous inciter à réaliser des contrôles supplémentaires, voire – à terme- à contacter la direction générale des finances :
- Des variations importantes et inexplicables dans les comptes.
- Des transactions anormalement complexes, dont il est difficile de comprendre la logique.
- Une augmentation importante des stocks.
- Une augmentation inhabituelle des comptes créditeurs.
- Des bénéfices positifs, avec des flux de trésorerie négatifs.
Quelles sont les mesures de sécurité à mettre en place ?
La fraude comptable peut être déjouée avec la mise en place de mesures de prévention antifraude :
- Un processus de cartographie des risques auxquels l’entreprise est confrontée de par sa nature et/ou son activité. Il s’agit de la première étape d’un processus de gestion des risques des fraude.
- Des contrôles ou audits internes, assortis de procédures strictes de vérification des comptes.
- Des processus de double vérification, pour éviter qu’une seule personne ne soit responsable de la validation des transactions financières (par exemple).
- Une solution anti-fraude comme Trustpair, qui bloque tous les virements et transferts de fonds suspicieux. Dès que la solution détecte une anomalie, une alerte se déclenche et le paiement est suspendu. Cela permet d’assurer la prévention des fraudes comptables.
Pour conclure…
La fraude comptable est plus répandue qu’on ne l’imagine, mais elle n’est pas pour autant une fatalité. Il existe en effet des mesures de sécurité à implémenter pour limiter les fraudes. La mise en place de processus de vérification stricts et l’intégration d’une solution anti-fraude telle que Trustpair peuvent notamment aider à lutter contre la fraude comptable.