Blanchiment bancaire : l’une des facettes de la fraude financière

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Le blanchiment d’argent n’est pas un phénomène récent : cette pratique frauduleuse est aussi vieille que les flux financiers. Cependant, elle accélère dans les années 1970 avec la mondialisation et ne cesse de croître chaque année. On estime désormais que ce sont entre 740 milliards et 2 millions d’euros qui sont blanchis chaque année, ce qui correspond à respectivement 2 et 5% de l’économie mondiale. 

En quoi consiste cette technique et comment lutter contre elle efficacement ?

Le blanchiment bancaire, qu’est-ce c’est ?

Le blanchiment d’argent est une technique frauduleuse qui consiste à dissimuler des fonds obtenus illégalement et à les intégrer à l’économie légale. Le blanchiment d’argent sert deux objectifs : masquer le caractère illégitime des fonds (obtenus par le biais d’activités mafieuses, de trafics, de corruption, etc.) et éviter de déclarer et de payer des taxes sur des sommes obtenues au travail au noir.

L’argent qui doit être blanchi est dit “sale” car on ne peut déterminer sa provenance. Le blanchiment d’argent consiste à transformer cet argent “sale” en argent “propre” en le réinjectant discrètement dans le circuit économique classique, pour ne pas éveiller de soupçon.

Les étapes du blanchiment bancaire

Pour éviter de se déplacer avec des valises pleines de billets et “nettoyer” leur argent, les fraudeurs ont recours à un processus en trois étapes : 

  • Le placement : les fonds illégaux sont placés sur une portion de l’économie classique, par exemple par le biais d’un investissement immobilier, l’achat d’une entreprise ou un projet de construction.
  • L’empilement : dissimuler l’origine de l’argent grâce à différentes astuces comptables qui rendent intraçables les mouvements de fonds.
  • La phase finale : lorsque l’argent “sale” a réintégré l’économie, les fraudeurs peuvent en jouir comme bon leur semble.

Quelles sont les techniques de blanchiment bancaire ?

Il existe de nombreuses techniques de blanchiment d’argent, plus ou moins complexes. Dans la majorité des cas, les fraudeurs blanchissent leurs fonds par le biais d’une entreprise qui réalise des transactions en espèces. Ce sont souvent des entreprises fictives comme des sociétés de construction ou des restaurants qui mélangent les recettes légales aux fonds illégitimes pour en masquer la provenance.

On compte trois techniques principales :

  • Le smurfing, ou shtroumphage en français, consiste à faire déposer en espèce les sommes illégales sur des comptes bancaires par des personnes différentes, en surveillant que ces sommes sont bien inférieures au seuil de déclaration du pays. Ces personnes qui effectuent des transferts d’argent de leur plein gré ou à leur insu sont alors qualifiées de “mules financières”.
  • La compensation est un échange entre des fonds légaux, disponibles sur un compte bancaire et des fonds illégaux versés en espèce.
  • La complicité bancaire permet de transférer des fonds depuis des entreprises ou des bureaux de change avec la complicité d’employés de banque peu scrupuleux.

En réalité, les techniques sont innombrables : l’achat de bien au comptant qui permet de financer son mode de vie en payant uniquement en espèce, l’auto-prêt, le transfert électronique de fonds pour éviter tout traçage, les mandats-postes, le raffinage, mais aussi l’arnaque à la loterie ou même l’utilisation de cryptomonnaies…

Comment lutter efficacement contre le blanchiment bancaire ?

Pour les entreprises, lutter contre le blanchiment bancaire représente un véritable défi. En effet, aucune n’est à l’abri de travailler un jour avec une société fictive qui règle ses factures avec de l’argent sale ou de collaborer à son insu avec une personne poursuivie pour fraude fiscale.
En 2021, la banque JP Morgan Chase écope d’une amende de 25 millions d’euros pour complicité bancaire : elle est accusée d’avoir accordé des prêts à plusieurs managers de la société d’investissement Wendel qui étaient poursuivis pour fraude fiscale. JP Morgan Chase aurait participé à un montage financier illégal pour permettre aux fraudeurs, via un montage financier complexe, de ne pas payer d’impôts.

Pour protéger leurs entreprises, la plupart des pays émettent des recommandations et produisent des réglementations financières strictes. Il existe également un groupement international, le Groupe d’Action Financière ou GAFI, créé en 1989 à l’initiative du G7 pour apporter une solution au problème du blanchiment d’argent. Il collabore avec les institutions financières internationales comme le FMI ou la Banque Centrale Européenne, ainsi qu’avec les organisations de lutte contre la criminalité comme Interpol.

À l’échelle de l’entreprise, le blanchiment bancaire est une menace non négligeable contre laquelle il est difficile de se prémunir sans vérifier avec attention les données bancaires de ses tiers.

La solution technologique Trustpair

Connectée à plusieurs sources de données bancaires françaises et internationales, Trustpair vérifie en temps réel les données du référentiel tiers et avertit immédiatement l’entreprise en cas d’erreur ou d’anomalie.

Le couple Coordonnées bancaires <> Identifiant d’entreprise est contrôlé pour s’assurer que le compte bancaire cible appartient bien à l’entreprise identifiée. Chaque nouvelle entrée de données (comme un ajout ou une modification de RIB) est contrôlée automatiquement par la solution Trustpair pour déjouer tous les risques de fraude.

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